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Testimony: M. Shoshani was in Algeria at Oran around 1929

Témoignage de Shlomo Cohen: M. Chouchani était en Algérie à Oran vers 1929.Synagogue Oran
Testimony of Shlomo Cohen: M. Shoshani was in Algeria at Oran around 1929
עדות של שלמה כהן: מר שושני היה באלג’ריה בעיר אורן בסביבות 1929

http://concours-art-cantorial.over-blog.org/pages/hazan-a-l-honneur-5841800.html
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Le Hazan Salomon Cohen et ses périples… et si!
Salomon Cohen - Chazan
Charles Salomon Cohen est né à Oran en 1899.
Très jeune, il entre comme élève à l’Alliance Israélite d’Oran. Sa voix au timbre chaud et puissant fait déjà l’admiration de son entourage. Il n’a pas 18 ans qu’il est nommé professeur d’hébreu ainsi qu’officiant à la grande synagogue d’Oran. Parallèlement, il est apprenti dans un atelier d’ébénisterie où il obtiendra le diplôme de tourneur sur bois.
Il épouse Anna Denise Cohen, qui le suivit dans toutes ses pérégrinations et avec laquelle il eut 8 enfants.
En 1929 il est nommé Hazan a Sidi bel Abbés, poste qu’il assume en même temps qu’il est Directeur de l’Alliance. C’est en Algérie qu’il fera la connaissance du célèbre érudit Monsieur Chouchani. En 1939 il concourt à Paris afin d’obtenir le poste de Hazan de la synagogue de la rue Buffault.

Il est auditionné par l’éminent Léon Algazy, Maître de musique à la Grande synagogue de Paris, qui est enthousiasmé par ses connaissances musicales et l’amplitude de sa voix.
Il obtient le poste de la rue Buffault.
La guerre éclate et la famille Cohen qui se compose déjà de 6 enfants (il en naîtra encore deux pendant la guerre), se réfugie à Aurillac.
Pendant la guerre, Monsieur Cohen organisera dans son logement des offices de Chabbat et des grandes fêtes ; pour cela, il ira à Clermont-Ferrand pour y chercher un Sefer Thora.

Il reprendra ses fonctions à Paris après la guerre. C’est là qu’il retrouvera M. Chouchani, lequel, séduit par la connaissance approfondie des textes bibliques de M. Cohen ainsi que par sa riche personnalité, désirera passer des nuits d’étude a son domicile, rue Lamartine, ce qui fut un honneur pour lui.
De part son impérieux besoin de voyager et d’aller toujours à la rencontre d’autrui, il traversa différentes villes en changeant même de pays.

D’autre part, la qualité de sa voix et ses connaissances approfondies de la Thora (notamment, celle de la lecture de la Thora), sans omettre son aptitude à passer avec le même bonheur du rite sépharade au rite ashkénaze, le conduiront à se présenter avec un égal succès à Nice (où l’un de ses nombreux élèves fut M. Adolphe Attia), à Thann (Alsace), à Périgueux (Dordogne) puis à Lisbonne où, avec le titre de “Reverend”, il officiera pendant 8 ans.
Il reviendra à Périgueux où il terminera sa carrière, décoré de l’Ordre National du Mérite par M. le Ministre Yves Guen.

Manitou parle de Chouchani

Ecoutez Manitou (rav Leon Ashkenazi) parlant de Chouchani : 

“Vous avez peut-être entendu parler d’un grand maitre d’après guerre qui était très spécial, c’est Chouchani. J’ai eu le privilège de le connaitre. Il aimait mettre les gens dans sa poche. Il était d’une science faramineuse et d’une mémoire impossible et vraiment une intelligence… hors du commun ! au point que JE ME DEMANDE S’IL ETAIT UN HOMME OU AUTRE CHOSE, c’est pour vous dire…

On ne sait pas d’où il venait. A l’accent il était lithuanien, son accent en hébreu était Litvak, ou alors c’est qu’il a étudié dans une yéshiva Litvak. C’était un prodige. Il est fort probable que dans sa Yeshivah il n’avait personne à qui parler, alors il est devenu fou.

Il y avait des gens qui disaient il est 50% fou et 50% génie – mais c’est faux. Il était 100 % génie et 100% fou ! C’était quelque chose d’exceptionnel. Je l’ai fréquenté pendant un an, admirez ma patience ! Il aimait parfois mettre les gens dans sa poche alors il avait appris que dans une synagogue de la rue Blanche, il y avait Moadon de la communauté séférade turque de la rue Saint-Lazarre. Une fois le comité culturel de la rue Blanche- en plein Pigale – avait invité un prêtre à faire un exposé sur le Cantique des cantiques. A la fin de l’exposé Chouchani se lève et dit : dites-moi la vérité : comment savez-vous ces choses-là puisque vous êtes célibataire ? Toute la salle s’est esclaffée…”